Embrasement soudain
lumière vive
pénétrante
l’univers est blanc
les bocaux
aveuglants
Insoutenable
les yeux
hurlent
se protègent
au creux des mains
pas de larmes
ou en poudre
plus un atome
d’humidité
aux parois
de nos bulles de verre
plus rien des respirations
dégoulinantes
de l’autre temps
juste la brûlure
de l’air qui entre
et sort
par habitude
par discipline
des poumons
lyophilisés
le monde a
toujours
hurlé ainsi
une fournaise
sans fin
quelqu’un se
souvient-il
d’autre ciel que
de flammes
et d’éruptions du
plasma des
forces oppressées ?
Voir
voir encore
voir toujours
entre les doigts
croisés serrés.
Les étagères
toujours
les bocaux
sans fin
dans lesquels
les êtres
les autres “Moi”
de paraffine ramollie
semblent
s’éveiller
de gestes lents
peut-être
d’interrogations
intérieures
une éclosion de
regards perdus
s’habituant à
l’incandescence de
l’éther
de petites faces bleuâtres
se collent
aux parois
comme cherchant à
se déchiffrer
les unes les autres.
Combien reconnaissent
d’autres “Moi”
dans ces présences
vitrifiées
inaccessibles
inabordables
combien ont
le sentiment
d’être un “Moi”
si commun et
pourtant
si unique ?
lumière vive
pénétrante
l’univers est blanc
les bocaux
aveuglants
Insoutenable
les yeux
hurlent
se protègent
au creux des mains
pas de larmes
ou en poudre
plus un atome
d’humidité
aux parois
de nos bulles de verre
plus rien des respirations
dégoulinantes
de l’autre temps
juste la brûlure
de l’air qui entre
et sort
par habitude
par discipline
des poumons
lyophilisés
le monde a
toujours
hurlé ainsi
une fournaise
sans fin
quelqu’un se
souvient-il
d’autre ciel que
de flammes
et d’éruptions du
plasma des
forces oppressées ?
Voir
voir encore
voir toujours
entre les doigts
croisés serrés.
Les étagères
toujours
les bocaux
sans fin
dans lesquels
les êtres
les autres “Moi”
de paraffine ramollie
semblent
s’éveiller
de gestes lents
peut-être
d’interrogations
intérieures
une éclosion de
regards perdus
s’habituant à
l’incandescence de
l’éther
de petites faces bleuâtres
se collent
aux parois
comme cherchant à
se déchiffrer
les unes les autres.
Combien reconnaissent
d’autres “Moi”
dans ces présences
vitrifiées
inaccessibles
inabordables
combien ont
le sentiment
d’être un “Moi”
si commun et
pourtant
si unique ?
Tous peut-être
tous sûrement
pourquoi en serait-il autrement ?
Tous sûrement
et pourtant
cette carapace de verre
qui nous isole
chacun
de la peste des autres
cette carapace hermétique
exsudée pourtant de
notre propre chair
de notre propre peur
de notre propre méfiance
cette carapace inviolable
-croit-on-
n’est-elle pas
notre organe souverain
l’organe ultime
abouti
de la plus formidable
mutation volontaire
humaine ?
L’homme
l’individu
le “Moi”
enfin protégé
génétiquement
infailliblement
obligatoirement
démocratiquement
de l’influence
de l’autre
enfin à l’abri
des rencontres hasardeuses
des pollutions culturelles
des malaxages incontrôlés et
incontrôlables
des germinations empiriques
porteuses
d’extravagances anarchiques
l’esprit humain
enfin libéré
de cette ébullition
aventureuse
de la vie
primaire
primitive,
pouvant se consacrer
enfin
à l’exclusive
passion de soi
à l’unique recherche
de son propre contentement
afin de servir mieux
à l’abri des
contestations stériles et
erreurs mortelles de
jugement
les Guides Eclairés
les Spirituelles Lumières Vivantes
qui ont su faire prendre
à l’humanité
par la culture
d’un individualisme
sanctificateur
le chemin lumineux
de la propreté
morale.
L’Humanité a enfin
trouvé sa voie
puisque nous voilà tous
stérilisés
tous hors d’atteinte de
la corruption
comme des sardines
dans leur boite
la grande aventure humaine
enfin aboutie,
la grande histoire de
la matière
a enfin trouvé son sens :
l’ordre règne dans
le monde des bocaux
les petits dans les grands
les grands dans les immenses
et pas un sans étiquette
puisqu’on vous dit
que l’ordre règne
dans le monde
des hommes
à carapace
de verre
désormais et
à jamais.
« Comme un goût de cendre au réveil » Extrait 4 Texte déposé à SACD/SCALA
de l’influence
de l’autre
enfin à l’abri
des rencontres hasardeuses
des pollutions culturelles
des malaxages incontrôlés et
incontrôlables
des germinations empiriques
porteuses
d’extravagances anarchiques
l’esprit humain
enfin libéré
de cette ébullition
aventureuse
de la vie
primaire
primitive,
pouvant se consacrer
enfin
à l’exclusive
passion de soi
à l’unique recherche
de son propre contentement
afin de servir mieux
à l’abri des
contestations stériles et
erreurs mortelles de
jugement
les Guides Eclairés
les Spirituelles Lumières Vivantes
qui ont su faire prendre
à l’humanité
par la culture
d’un individualisme
sanctificateur
le chemin lumineux
de la propreté
morale.
L’Humanité a enfin
trouvé sa voie
puisque nous voilà tous
stérilisés
tous hors d’atteinte de
la corruption
comme des sardines
dans leur boite
la grande aventure humaine
enfin aboutie,
la grande histoire de
la matière
a enfin trouvé son sens :
l’ordre règne dans
le monde des bocaux
les petits dans les grands
les grands dans les immenses
et pas un sans étiquette
puisqu’on vous dit
que l’ordre règne
dans le monde
des hommes
à carapace
de verre
désormais et
à jamais.
« Comme un goût de cendre au réveil » Extrait 4 Texte déposé à SACD/SCALA
4 commentaires:
oui...ta carapace de verre que j'appelle la cornée voilée!
quelle connexion de pensées! ;-)
chacun rassuré par la présence proche d'un soi similaire qu'il n'aurait plus besoin de regarder, de découvrir, puisque l'autre serait soi. Fi de l'altérité, règne de la fusion magmatique!
"enfin à l’abri
des rencontres hasardeuses
des pollutions culturelles
des malaxages incontrôlés et
incontrôlables
des germinations empiriques
porteuses
d’extravagances anarchiques"
vive les contacts politiquement corrects et économiquement avantageux!
nous bloggons, c'est top tendance et nous enrichissons les pourvoyeurs de blogs, d'installation informatiques... on a donc un contact correct et accepté, ouf! rassurée!!! ;-)))
"Fusion magmatique" ! Tu brûles, si j'ose dire !
Je t'embrasse de tout coeur, soeur non-énucléée et cependant blogueuse...
A tout bientôt.
N' y a-t-t-il rien d' autre à lire que la trace de nos ongles sur les parois de verre ... Sans doute cette trace est-elle à elle seule signe que nous ne sommes pas tout à fait morts ? Mais je m' épuise à la longue à gratter ainsi cette enveloppe faussement translucide... Donnez-moi de l'air pur ou je fais sauter la baraque ... Voilà mon sentiment ... Une autre solution peut-être, moins anarchique consisterait à nous éveiller enfin au décodage de ces traces insignifiantes, direz-vous ? NON, vivantes, survivantes ... Cette impuissance à être Homme (Femme) me mine et pourtant, il doit bien exister une solution quelque part? Non ?
Ma chère Kaïkan, la suite logique arrive tout bientôt, mot à mot. Que chacun prenne le temps de mesurer, de sentir, de goûter chaque mot. Je n'écris pas des livres de cinq cents pages mais chaque mot porte son bagage. Sa charge, et la notre. Ce n'est pas un discours, une avalanche esthétique, c'est une vision, une fulgurence, n'en déplaise à ceux qui pensent qu'un "Nada" n'a aucune autorité à exposer ses intimes convictions. J'emmerde les cons et les accapareurs officiels du "Dire".
"Comme un goût de cendre..." se veut révélateur des mystifications. Et de voies désembourbées possibles. Au sortir de la lecture de ce conte, on verra bien qui vote pour les bocaux ou pour l'affranchissement. Que chacun sache le sens d'une vie, sienne ou autre.
Amitiés à toi .
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